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Date de création : 29.09.2010
Dernière mise à jour : 16.03.2013
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L’homme qui voulait brûler le coran

Publié le 03/10/2010 à 20:34 par freresdumonde Tags : animaux bienvenue chez homme message texte islam

L’homme qui voulait brûler  le coran

Jusqu’au jeudi 09 septembre dernier le pasteur Terry Jones  et son petit groupe d’une cinquantaine de membres que compte son église, The Dove World Utrecht Center à Gainesville Floride était déterminé  à brûler 200 exemplaires du Coran. « La situation, disait-il  est trop grave pour abandonner maintenant. Chaque jour, l’islamisation de l’Amérique progresse. Nous voulons alerter l’opinion sur cette menace et lancer un message aux musulmans, leur disant que la charia ne serait pas la bienvenue aux Etats-Unis. » Son acte, mûri depuis une année  est censé glorifier, selon lui, le souvenir des victimes des attentats du 11-Septembre et par là aussi s’opposer à la construction d’une mosquée à deux rues du site du World Trade Center.

Interrogé sur sa connaissance du coran, l’homme qui avait fait graver l’année passée sur des t-shirtsIslam Is Of The Devil » (« L’islam appartient au Diable ») avoue pitoyablement :
J’en ai lu quelques passages. Mais je dois avouer que j’en ai une connaissance limitée.

Beaucoup d’églises en Amérique comme ailleurs dans le monde ont attiré l’attention du groupuscule marginal sur le  caractère non-chrétien de son initiative. Dieu aidant, on est passé, à côté de la catastrophe. Louanges à Allah en toutes circonstances.

Qui pouvait savoir jusqu’où un projet aussi malencontreux pouvait nous amener ? Avec l’Afghanistan où des groupes appelaient déjà au massacre d’américains quels qu’ils soient, on était sûr d’être parti pour une série de violence inédite.

Un musulman, homme d'affaires sud-africain voulait brûler samedi  12 des Bibles en réponse à la menace du pasteur américain de mettre le feu au Coran.  Les juges de la cour devant qui, il a été présenté, avaient décidé que brûler un texte religieux considéré comme sacré par des membres de la communauté sud-africaine était contraire à la loi et que la liberté d'expression d'une personne était limitée si son exercice était considéré comme injurieux par d'autres.

M. Vawda lui-même s'est déclaré satisfait de la décision du tribunal après que celui-ci eut cité, à l'appui de son jugement, des versets du Coran soulignant l'importance de respecter la Bible ou la Torah.

C’est là que je voulais en venir : le coran et la bible ont une même source, une même trame ; le coran dit venir confirmer la bible et la compléter. Brûler l’un revient à amputer l’autre. Brûler la bible pour un musulman, c’est aussi scandaleux que brûler le coran car on peut ne pas être d’accord avec la lecture que les chrétiens font de la bible, mais on est sûr que la grande procède des écritures révélées. C’est le panneau dans lequel les musulmans ne doivent pas tomber : insulter Jésus ou Moïse parce que quelqu’un a insulté Mohammad ou à cause de l’injustice d’un état. Malheureusement on tombe par trop souvent dans ce panneau quand on n’est pas les premiers à provoquer. Qui peut oublier la destruction des Bouddhas géants qui a indigné le monde entier alors qu’il se peut que vraisemblablement Boudhha ait été un prophète que ses fidèles ont déifié. Il est vraiment que très peu de musulmans savent ces choses-là et que très peu de ceux qui savent les partagent. Seulement notre silence est souvent coupable et nos condamnations trop légères et ternes  devant le drame provoqué par des individus au nom de notre foi.

Revenant sur le cas des livres révélés, leur protection relève de Dieu qui s’est dit garant du Coran. « C’est nous qui avons fait descendre le rappel et c’est nous qui en sommes les gardiens » en d’autres termes comme l’a dit Issa ibn Mariam la terre et les cieux passeront mais un seul iota du ivre ne sera effacé. A l’année de la naissance du prophète un conquérant venu d’Ethiopie cherchait à détruire la Kaaba. Comme les envahisseurs de toutes les époques, ses soldats avaient pris la Mecque et pillaient ses richesses avant l’assaut final sur la Maison d’Allah. Le chef de la Mecque Abdel Mutalib sortit revendiquer son troupeau son le regard médusé de l’envahisseur qui dit : je viens détruire la Maison et enterrer à jamais la gloire de votre ville et son orgueil et  seul  ton troupeau te préoccupe. Le grand-père du prophète lui répondit : le troupeau c’est le bien; ce sont  mes biens, je les défends. La maison a aussi un propriétaire, c’est Allah, quitte à lui de défendre sa maison ou pas. Il s’en retourna chez lui avec ses animaux et Dieu envoya une nuée d’oiseaux munis de projectiles de pierres rougies au feu qui mit en déroute l’armée d’Abraha et ses éléphants. La bible contient de pareils récits avec une nuée de sauterelles ou une pluie de pierres. On connait dans l’islam l’histoire de l’homme qui a déchiré la lettre du prophète et Dieu a déchiré son royaume. C’est vrai tout autodafé publique d’un drapeau, d’une effigie ou d’un écrit fait toujours mal à ceux pour qui cela est une valeur mais quand on a Dieu comme premier offensé, on évitera d’être plus royaliste que le roi et laisser à Allah le soin de défendre sa religion. Mes frères, au moment où nous devrions, en tant que religieux et porteurs de foi, aspirer à être la conscience du monde moderne, si nous en sommes à déchirer ou pire, à brûler nos livres les uns les autre quelle valeur allons représenter devant les adorateurs du siècle e de la matière. C’est finalement Antoine de Saint Exupéry qui a raison quand il dit : il est souhaitable que des cultures différentes se rencontrent pour féconder des synthèses nouvelles mais il est malheureux qu’elles s’entredéchirent.

Ouagadougou le 03 octobre 2101